Ariel Sharon : un homme de paix ? Petite piqûre de rappel.

Ariel Sharon : un terroriste multirécidiviste

Jean-Pierre Garnier

Voici un texte qui date de 2004, et qui est un puissant antidote contre le processus de canonisation de Saint Sharon par de médias amnésiques et révisionistes...

Avant de " remercier ", à la Knesset, " l’appareil de la défense et ses différentes branches pour l’opération " menée à bien quelques heures plus tôt, le Premier ministre de l’État hébreux s’était déjà empressé de se féliciter publiquement de l’" élimination " du cheikh Ahmed Yassine, en qualifiant le leader du Hamas de " terroriste le plus important du Moyen-Orient ". Arien Sharon est vraiment trop modeste : en matière de terrorisme, c’est lui qui, dans la région, décroche haut la main le pompon !

Celui que ses partisans en Israël surnomment affectueusement le " bulldozer " - ce qui est tout un programme ! -, a un lourd passé de crimes, et s’est toujours distingué, au cours de sa longue carrière militaire, par le sadisme et l’extrême brutalité de ses méthodes. C’est un individu qui, en toutes circonstances, a pris un véritable plaisir à tuer et à faire tuer des Arabes : femmes, enfants, vieillards, sans distinction. Et qui s’en vante.

On ne peut, à cet égard, l’accuser de laisser faire les basses besognes aux autres, car il a régulièrement mis la main à la pâte. " Il ne faut pas simplement leur infliger des pertes et des souffrances : il faut qu’elles soient très douloureuses ", a-t-il coutume de dire à propos du traitement à réserver aux résistants et à ceux qui les soutiennent, c’est-à-dire à l’ensemble de la population palestinienne. Sharon est adepte, depuis toujours, d’une " solution finale " pour " résoudre le problème palestinien ". La construction en cours du Mur - des murs, en réalité - n’a, de ce point de vue, d’autre objectif que de rendre la vie si insupportable aux Palestiniens qu’ils n’auront, pour survivre, d’autre " choix " que l’exil en l’espace de quelques années, à moins qu’Israël ne les déporte massivement - les sionistes ne parlent évidemment pas de " déportation ", mais de " transfert " - dans l’intervalle. Des commentateurs israéliens qui s’intéressent à la vie politique française ont coutume de dire que, dans leur pays, un individu comme Jean-Marie Le Pen serait classé, au pire, au " centre-droit ", tant il est surclassé par des extrémistes locaux rongés par la haine de "l’Arabe " au point de la clamer haut et fort sans crainte d’être poursuivis. À commencer par Ariel Sharon.

Boucher et terroriste

Militaire professionnel comme beaucoup d’Israéliens de sa génération, Ariel Sharon a personnellement participé à des massacres de civils, utilisant lui-même la grenade et la mitraille contre des femmes et des enfants : des crimes dont il s’est d’autant moins repenti qu’au cours de sa longue carrière de militaire, il a ensuite ordonné à maintes reprises à ses troupes d’en faire autant.

En 1953, le lieutenant Sharon crée l’" Unité 101 ", qui se spécialise dans les raids destinés à terroriser les Palestiniens et à leur faire quitter leurs maisons ou leurs campements. En septembre 1953, il attaque même des bédouins dans la zone démilitarisée de Al Auja, à la frontière entre le désert du Negev et le Sinaï, en tuant un nombre de gens qui reste inconnu aujourd’hui encore. Le 14 octobre 1953, son escadron de la mort attaque de nuit le petit village de Qibya en Cisjordanie et se livre, maison après maison, au massacre de 69 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants. Même les troupeaux de vaches sont exterminés. La consigne donnée par Sharon a été : " massacres et dégâts maximum ".

En 1956, pendant l’attaque anglo-franco-israélienne contre l’Egypte, les unités commandées par Sharon et son compère Rafael Eytan assassinent des prisonniers de guerre égyptiens et des civils soudanais capturés. Plus de 200 prisonniers auraient été exécutés et jetés dans des fosses communes. En 1971, il se distingue par des opérations " très spéciales " qu’il dirige personnellement dans la bande de Gaza, à l’aide d’unités surnommées les " caméléons " parce leurs éléments se déguisent en Arabes pour mieux s’infiltrer. Des centaines de " suspects " sont assassinés sur place ou arrêtés et déportés dans le désert du Sinaï, en Jordanie et au Liban.

C’est lui qui dirigera l’invasion du Liban en 1982 dans le cadre de la fameuse opération " Paix en Galilée " - paix des cimetières, en fait -qui donnera l’occasion au général Sharon de prêter main forte à la boucherie des phalangistes maronites qui, pendant deux jours, du 16 au 18 septembre, violeront, tortureront, mutileront et tueront des centaines de Palestiniens dans les camps de Sabra, Chatila et Burj El Barajneh, proches de Beyrouth. Entre 800 et 3000 personnes (selon les diverses estimations) dont une majorité de femmes, d’enfants et de vieillards, sont abattus à coups de hache ou de balles dans la tête, alors qu’une grande partie des hommes de ces camps venaient de quitter le Liban. Un scandale tellement énorme que Sharon fut tout de même mis en cause et jugé responsable dans son propre pays. En 1983, il est enfin obligé de démissionner de son poste de ministre de la Défense.

Sharon, qui justifie en permanence ses agissements par " le terrorisme palestinien ", a également joué un rôle déterminant dans la fondation du Hamas en 1988, en donnant des autorisations préférentielles aux islamistes pour la création d’écoles et de programmes sociaux, espérant ainsi réduire l’influence de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), une organisation laïque. Et cela en 1988, au moment même où l’OLP opérait un tournant historique en reconnaissant le droit à l’existence d’Israël, sur 78 % du territoire de l’ancienne Palestine britannique, et acceptait qu’un futur Etat palestinien se contente des 22 % restants (Jérusalem-Est, la Cisjordanie, bande de Gaza, c’est-à-dire les territoires occupés par Israël à partir de juin 1967).

Avril 2002 : le massacre de Jénine et celui de Naplouse sont des opérations calquées sur les précédents exploits de Sharon. Rues éventrées, maisons rasées par centaines au bulldozer géant, fabriques, mosquées et bâtiments classés patrimoine culturel historique par l’UNESCO détruits. Plus de 150 Palestiniens tués en quelques jours dans ces deux villes, et un grand nombre de blessés morts d’hémorragies, en raison du refus de laisser les secours pénétrer. Un résultat dont le Premier ministre israélien, qui se permet de refuser toute commission d’enquête internationale, se déclarera " très satisfait ".

Non content d’avoir détruit aux trois quarts le quartier général de Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, démocratiquement élu (l’armée a pour cela utilisé soixante habitants de Ramallah comme boucliers humains ; 6 de ces civils trouveront ainsi la mort, dont une jeune femme de 21 ans), et d’emprisonner ce dernier dans les ruines de la Muqata’a,, Sharon déclare à un journaliste de Maariv : " Je regrette de ne pas l’avoir liquidé ". Pour se consoler, il affirme : " Il sera complètement isolé du monde, claquemuré dans sa cage. "

Colon voleur de terres

Sharon n’a pas seulement milité pour que les Israéliens puissent acquérir des terres en Cisjordanie à une époque où la loi israélienne ne le permettait pas encore (il faudra attendre 1973). Quand il a obtenu satisfaction, le premier achat a concerné la construction d’une résidence en Cisjordanie pour... les retraités de l’armée israélienne !

En 1974, Sharon a personnellement pris la tête d’un groupe de colons pour établir un " avant-poste illégal " près de Naplouse. Expérience qu’il a ensuite renouvelée maintes fois, afin de " judaïser les territoires ". Ministre de l’agriculture de Begin en 1977, il facilita l’expansion massive des " implantations agraires juives " en Cisjordanie et à Gaza. Sous sa houlette, entre 1977 et 1981, plus de 25.000 colons s’installeront dans les territoires occupés sous les doux noms de " Jumbo ", " Judée et Samarie " ou " Météor ". Des colons volontaires, pour la plupart membres des groupes religieux fascistes du Gush Emunim (le " Bloc de la Foi ") seront entraînés à former des équipes de tueurs sur le modèle de l’ancienne " Unité 101" de Sharon.

En 1980, Sharon forme avec Yuval Neeman l’organisation Prevention of Emergence of another Arab Country in Eretz Israel (prévention de l’émergence d’un autre pays arabe en Eretz Israel). Le sigle qui en résulte ne manque pas d’humour (noir) : PEACE ! Cette association milite pour l’annexion permanente des territoires occupés.

Maintenant, sous prétexte de " sécurité ", Sharon fait construire des murs de 8m de haut à l’intérieur de la Cisjordanie, non seulement pour isoler les Palestiniens dans des ghettos, et les persécuter sans témoins, mais aussi pour voler davantage encore de terres. Ce nouveau Mur de la Honte, avec ses miradors et barbelés, qui fait déjà plus de 180 km de long et qui doit en faire plus de 600 à l’arrivée, va permettre d’annexer près de la moitié de la Cisjordanie. Des milliers d’hectares fertiles sont ainsi confisqués, privant de leurs ressources des centaines de milliers de Palestiniens qui commencent à souffrir de malnutrition. Et quand les Palestiniens et les pacifistes internationaux, y compris israéliens, protestent contre ce mur, Sharon n’hésite pas à ordonner à sa soldatesque de tirer sur eux.

Corrompu et hors la loi

Ariel Sharon ne cesse de fustiger la " corruption d’Arafat ". Il pourrait commencer par balayer devant sa porte. Propriétaire de la plus grande ferme privée d’Israël, Ariel Sharon est en effet également un champion de l’argent sale : il cumule les " affaires " : fonds occultes pour financer sa campagne électorale, magouilles avec des promoteurs immobiliers grecs, chantage pour obtenir à son fils Guilad un poste de conseiller à 30.000 dollars par mois !

Cet odieux personnage se soucie des lois et du droit international comme de sa première chemise kaki. Pour lui, les résolutions de l’ONU sont, comme chacun sait, autant de chiffons de papier. Conventions de Genève ou pas, il érige en règle les châtiments collectifs, fait détruire des biens privés, mais aussi des hôpitaux ou des écoles. Il fait bloquer l’accès aux soins, à l’éducation, priver les Palestiniens d’eau et de nourriture. Il ne se contente pas de faire briser les ordinateurs, brûler ou disparaître les registres d’état civil, ou encore rendre inutilisables l’aéroport de Gaza. Il fait dynamiter des tonnes d’aliments envoyées aux Palestiniens par des organismes internationaux, comme à Gaza en 2003.

Comme l’écrivait la journaliste israélienne Amira Hass d’Haaretz, en avril 2002, " ce n’est pas par caprice ou vengeance, ce sont des instructions précises que donne Sharon à l’armée israélienne pour qu’elle détruise les institutions civiles et ruine toute chance de constitution d’un Etat palestinien indépendant et pour faire régresser la société palestinienne ". Il fait emprisonner sans charges des milliers de Palestiniens. Cela s’appelle la " détention administrative ". Il autorise la torture non seulement à l’abri des regards dans les geôles israéliennes, mais aussi dans les camps et à tous les check-points où les soldats israéliens ont le droit de donner libre cours à leur sadisme, puisque les Palestiniens ne font pas partie du genre humain. " L’objectif de Sharon, explique le pacifiste israélien Uri Avnery, est de transformer les Palestiniens en épaves humaines dont il pourrait faire ce qu’il veut : les enfermer dans des enclaves ou les chasser du pays. ".

Il incite les soldats à se servir de " boucliers humains " lors des " incursions " israéliennes. Et les Israéliens qui refusent de " contrôler, expulser, affamer et humilier un peuple tout entier " [Lettre du mouvement des refuzniks] sont jetés en prison. Car le Premier ministre de " la seule démocratie du Proche Orient " ne va tout de même pas reconnaître le statut d’objecteur de conscience. En dépit des conventions internationales sur la libre circulation des personnes, Sharon bloque l’entrée en Palestine. Des interrogatoires policiers à l’aéroport de Tel Aviv sont là pour s’assurer que les étrangers n’ont pas l’intention de se rendre en Palestine. Les missions humanitaires sont refoulées et les Palestiniens de plus en plus isolés, sans même la possibilité de bénéficier de la solidarité internationale.

Ennemi de la paix

Sharon a toujours combattu toutes les initiatives de paix israélo-arabes, et en particulier israélo-palestiniennes. Lorsque sont signés les accords d’Oslo en 1993, il monte une grande campagne d’opposition contre leur artisan israélien, le Premier ministre Yitzhak Rabin, qui se terminera par l’assassinat de ce dernier. Il appelle les colons à la " résistance " et fait , en 1993, une tournée aux Etats-Unis pour combattre les accords et récolter des fonds en faveur des colons les plus fanatiques, ceux de Kyriat Arba à Hébron. Quelques mois plus tard, le 25 février 1994, l’ancien réserviste de l’armée israélienne et leader de Kyriat Arba, Baruch Goldstein, massacre trente Palestiniens en train de prier dans le Caveau des Patriarches.

Un mois plus tard, le 31 mars 1994, pas gêné pour autant, Sharon organise un rassemblement de plus de 10.000 Israéliens contre Oslo et le démantèlement des colonies. Sharon se rend à nouveau à Kyriat Arba, dont était également originaire l’assassin de Rabin, en janvier 1997, alors qu’il est ministre des infrastructures, pour encourager les colons à la " résistance ".

Tout est bon pour empêcher tout processus de paix. Le 28 septembre 2000, alors que les pourparlers sont encore en cours entre le gouvernement d’Ehud Barak et les négociateurs palestiniens, Sharon, encadré par des policiers israéliens, effectue sa désormais tristement célèbre " promenade " sur l’Esplanade des Mosquées, lieu de culte des Musulmans. La provocation (que les dirigeants palestiniens, Yasser Arafat en tête , avaient cherché à conjurer, suppliant dans les jours précédents Ehud Barak de ne pas laisser faire Sharon) aura le résultat escompté : manifestations et jets de pierres violemment réprimés, 28 morts et 500 blessés palestiniens en trois jours, et enterrement du processus de paix.

La tactique de Sharon n’a d’ailleurs jamais varié d’un pouce : provoquer et rechercher des réactions violentes au sein de la société palestinienne pour pouvoir justifier des " représailles ", et détruire en fait toute perspective de paix et toutes les potentialités d’édification d’un Etat palestinien. Pas question d’accepter la présence dans les territoires occupés d’une force internationale de paix. Cela ferait encore plus de témoins gênants !

La paix, Sharon n’en veut à aucun prix. Il traite par le mépris l’initiative du prince saoudien Abdallah qui propose à la fin mars 2002 l’instauration de relations normales entre Israël et tous les pays arabes en échange des 22 % de leur terre initiale (la Cisjordanie et Gaza) dont les Palestiniens sont prêts à se contenter. Et quand Arafat obtient du Hamas et du Jihad islamique un cessez le feu unilatéral le 22 juillet 2002, Sharon s’empresse de devancer le communiqué de presse prévu pour le lendemain en larguant une bombe d’une tonne sur un quartier très peuplé de Gaza. Officiellement, il ne s’agissait que d’une énième " opération ciblée " : anéantir l’immeuble où se trouvait Salah Shéhadé, le fondateur des Brigades des martyrs Ezzedine Al-Qassam, l’aile militaire du Hamas. Bilan : 21 morts et 150 blessés dont de nombreux enfants du voisinage. Adieu la trêve. Tandis que ce nouveau fait d’armes suscite l’indignation dans la " communauté internationale " et la contestation au sein d’Israël même, Sharon respire. " C’est l’une de nos opérations les plus réussies ", déclare-t-il. Quant à la " feuille de route ", beaucoup d’Israéliens, qu’ils s’en réjouissent ou le déplore, sont d’avis que le Premier ministre " se torche avec ". L’" Accord de Genève ", c’est encore pire : il faut jeter en prison les " traîtres " israéliens qui ont osé signer un tel document.

Raciste et fauteur de guerre civile

Sharon est raciste. La haine qu’il voue depuis toujours aux Palestiniens s’étend, depuis toujours aussi, à tout le monde et à tous les peuples et individus arabes, de l’Egypte au Liban, et à la France. C’est notamment lui qui déclare, tandis que nos propres gouvernants font mine de se boucher les oreilles : " Il y a 6 millions d’Arabes en France. Les Juifs de France vont se trouver en grand danger. Il est grand temps qu’ils fassent leurs valises pour venir en Israël. "

Outre qu’elle est spécifiquement une déclaration de guerre aux millions de nos concitoyens arabes et d’origine arabe, cette sommation a également pour objet d’exciter la frange la plus belliciste, la plus " sharonnienne ", des juifs de France, sans considération aucune pour tous les juifs qui ne se reconnaissent pas en lui. Avec l’objectif, avoué, d’exacerber les tensions communautaires en France, surtout si cela devait se traduire par une extension des sentiments antisémites dans notre propre pays, que Sharon appelle, en réalité de ses vœux.

Méprisant les Arabes, méprisant ses propres concitoyens auxquels sa politique criminelle apporte et continuera d’apporter des attentats-kamikazes, Sharon méprise tout autant les juifs du reste du monde, pas assez " courageux ", à ses yeux, pour venir casser de l’Arabe au Proche-Orient.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Ariel Sharon est, en effet, lui-même, à sa manière, un beau spécimen d’antisémite, comme vient de le démontrer un épisode récent, anecdotique peut-être, mais très significatif : bien peu de gens savent (parce que les médias ne s’y sont pas intéressés) que le conseiller en communication de Sharon, un certain Eyal Arad, vient de se mettre au service, en Roumanie, du candidat à l’élection présidentielle Vadim Tudor, un politicien fascisant, ouvertement négationniste et antisémite ! Il est vrai que la Roumanie vient de joindre sa voix aux abstentionnistes pour appuyer le veto étasunien, au Conseil de Sécurité de l’ONU, contre une condamnation d’Israël pour l’assassinat " cliblé " du chef du Hamas !

À quand le prochain exploit de Sharon ? Celui-ci a déjà réuni ses principaux collaborateurs pour dresser la liste des prochaines " cibles légitimes " de l’armée israéliennes. Y figure, bien, sûr, en bonne place sinon en tête, Abdel Aziz Al-Rantissi, qui avait déjà échappé de justesse, le 10 juin 2003, à une tentative pour le " liquider ". Ne vient-il pas, en effet, d’être désigné à la tête du Hamas en Palestine pour succéder au cheikh Ahmed Yassine ? " Un homme qui n’a jamais fait dans la demi-mesure ", notait finement un journaleux de Libération, commentant cette nomination. Comme si le propos ne devrait pas d’abord s’appliquer à Arien Sharon !

Pour achever de s’en convaincre, il suffira de lire, en guise de conclusion (provisoire), une petite annonce publiée par le mouvement pacifiste Gush Shalom dans le quotidien Haaretz du 13 juin 2003, sous le titre " Invitation au terrorisme " :

" Cinq généraux ont pris la décision d’assassiner Abdel Aziz Al Rantissi, le leader du Hamas : Le Premier ministre, le ministre de la défense, le chef d"état major et les responsables du Mossad et du service de Sécurité. Cette junte militaire dirige Israël, en lieu et place du groupe de nains dénommé Gouvernement, et du groupe de clowns et de délinquants qui se sont emparés de la Knesset. Le but en était d’enterrer la Feuille de route dès le départ, de détruire Abu Mazen (Mahmud Abbas, Premier ministre palestinien à l’époque) et d’empêcher la trêve prévue, dans le but de sauver les colonies, continuer l’occupation et empêcher la création d’un Etat de Palestine. Sharon & Co ont cherché la violence et nous avons la violence. Quiconque croit que Sharon veut apporter la paix avalera n’importe quoi. Sharon est un homme de guerre, et la guerre le suit partout où il va. "

Tout est dit !