Nouvelles méthodes de torture développées par la Shabak

Nouvelles méthodes de torture développées par la Shabak

Par Arabs 48

Les autorités de l’occupation israélienne ont mis au point de nouvelles méthodes de torture envers les prisonniers palestiniens. "Les services de renseignements (Shabak) utilisent de nouvelles méthodes lors des interrogatoires des prisonniers palestiniens" a déclaré une association juridique israélienne depuis que la Cour Suprême israélienne ait mis des entraves à certaines pratiques.

Suite aux multiples plaintes portées par des Palestiniens ayant été interrogés par les services des renseignements, il s’avère que tout Palestinien interrogé est considéré par la Shabak comme une bombe à retardement, et par conséquent, il devrait subir, d’après ces services, un interrogatoire militaire qui signifie :

• Se mettre à genoux comme la grenouille, méthode utilisée auparavant : une main et une jambe du prisonnier sont attachées vers l’arrière et le prisonnier est obligé de s’asseoir sur ses orteils jusqu’à ce qu’il tombe, il est relevé et frappé, et la scène recommence. Auparavant, un sac recouvrait le visage, mais actuellement, suite à la décision de la Cour Suprême israélienne, la tête n’est plus recouverte.

• faire la banane, le prisonnier est assis sur un siège sans dos, ses bras et ses jambes attachés ensemble vers l’arrière. Un instructeur se met derrière lui et tire le dos vers l’arrière, avec un angle de 45 degrés, pour une durée pouvant arriver jusqu’à 30 mn. Un autre instructeur se pose devant lui et tire ses jambes en le frappant sur le vendre. Auparavant, la méthode était qu’un seul instructeur tirait le dos en arrière jusqu’à faire toucher le sol.

• la nouvelle position du cheval où le prisonnier est mis près d’un mur au moment où ses yeux sont bandés, ses mains et ses pieds attachés ensemble vers l’arrière. La tête seule est posée sur le mur, ses genoux sont penchés au point de le faire tomber, et lorsqu’il tombe, le prisonnier est frappé et remis dans cette position.

• Les doubles menottes, les deux mains du prisonnier sont attachées à des menottes doubles, la première aux poignets et la seconde à mi-chemin de l’articulation, lorsque les doigts gonflent, les instructeurs font pression encore plus.

Auparavant, les menottes étaient attachées aux poignets seulement.

Les prisonniers palestiniens ayant témoigné de ces nouvelles méthodes de torture affirment qu’ils ont également passé l’épreuve d’un mi-shabeh.

Le petit siège est remplacé par un siège ordinaire, la tête n’est plus couverte.

Et tout ceci s’ajoute aux coups de poings, aux gifles, aux menaces, aux insultes, à l’interdiction de dormir, à l’exposition du prisonnier à un froid mordant ou une chaleur étouffante, les menottes sont extrêmement serrées sur les mains et les pieds, pendant de longues heures.

Sans oublier la pratique de l’isolement total, l’interdiction du prisonnier à rencontrer son avocat pour une période indéterminée.

Hanna Friedman, directrice du comité israélien contre la torture a déclaré que dans le cadre de l’interrogatoire militaire, il s’est constitué actuellement un appareil officiel pour la torture, dont les membres demandent systématiquement des autorisations de leurs responsables pour pratiquer ces tortures.

Ces méthodes ont été utilisées à l’encontre de Imad Qawasmi, 31 ans, qui affirme avoir subi un interrogatoire militaire, qu’il a été contraint de s’asseoir dans la position de la grenouille, qu’il a subi les doubles menottes en faisant pression sur ses mains, il a eu tellement mal qu’il a crié, et cela au moment où deux instructeurs le poussaient par les épaules, le frappaient et hurlaient dans ses oreilles.

Il a également subi la position de la banane et celle du cheval. Il dit, dans son témoignage : "ils me giflaient par surprise, sur le visage, le nez, l’oreille, jusqu’à ce que le sang s’écoule du nez et de l’oreille". Après avoir arraché des aveux, les instructeurs l’ont menacé de le ramener à d’autres interrogatoires.

Traduction : Centre d’Information sur la Résistance en Palestine