Solidarité avec les prisonniers politiques Palestiniens : Manifestations le 17 avril

Solidarité avec les prisonniers politiques Palestiniens :

Appel à manifestations le 17 avril

Par ISM

Le 17 avril est Jour International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Palestiniens. Ce jour-là sera marqué par des manifestations dans tous les Territoires Occupés où les familles réclameront la libération des prisonniers. La plupart de ces manifestations auront lieu devant les bureaux du Comité international de la Croix Rouge, puisque c’est l’institution responsable du maintien des contacts avec les prisonniers, de la distribution de vêtements et autres objets essentiels.

Il y a en Israël 8000 Palestiniens prisonniers politiques dont quelques 350 enfants palestiniens et 91 femmes palestiniennes.

Ces prisonniers sont soumis à différentes formes de torture et de mauvais traitements quand ils sont arrêtés et mis en détention, et ils sont privés en permanence des visites de leur famille et de leurs avocats.

Le 17 avril est Jour International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques Palestiniens. Ce jour-là sera marqué par des manifestations dans tous les Territoires Occupés où les familles réclameront la libération des prisonniers.

La plupart de ces manifestations auront lieu devant les bureaux du Comité international de la Croix Rouge, puisque c’est l’institution responsable du maintien des contacts avec les prisonniers, de la distribution de vêtements et autres objets essentiels.

Nous appelons la Croix Rouge à prendre des initiatives constructives pour contrôler les conditions de vie des prisonniers.

En dépit des graves violations des droits des prisonniers qui prennent place dans les prisons israéliennes, la mission de la Croix Rouge Internationale en Cisjordanie et à Gaza ne fait pas de visites régulières dans les prisons centrales israéliennes et ne répond pas aux besoins urgents tels que besoins en chaussures et en vêtements.

Nous manifesterons devant le Comité International de la Croix Rouge dans toutes les villes possibles le dimanche 17 avril en solidarité avec les prisonniers palestiniens et leurs familles, et réclamerons la liberté pour tous les prisonniers politiques

Ci dessous copie de la lettre qu’on peut envoyer au Comité International de la Croix Rouge.

Elle est à adresser à : International Committee of the Red Cross 19 avenue de la Paix S 1202 Geneve Fax ICRC general : ++ 41 (22) 733 20 57 TelePhone : ++ 41 (22) 734 60 01

Nous faisons appel à tous les groupes de solidarité et aux groupes de soutien aux prisonniers de Palestine pour qu’ils participent à ce jour d’action et signent une lettre que nous apporterons au Comité International de la Croix Rouge.

Pour plus d’informations : solidaridad_palestina@yahoo.es http://sumoud.tao.ca/

Lettre au CICR

Cher Mr. Kellenberger,

Nous vous adressons cette lettre en tant que président du Comité International de la Croix Rouge à l’occasion de la journée pour les prisonniers palestiniens le 17 avril.

En tant qu’organisations palestiniennes et de solidarité internationale, nous sommes très préoccupés par la situation des prisonniers palestiniens à l’intérieur des prisons et des centres de détention israéliens. Environ 8000 Palestiniens sont actuellement retenus en tant que prisonniers politiques par Israel, dont 350 enfants et 91 femmes. Presque tous ces prisonniers font face à une certaine forme torture ou au mauvais traitement lors de leur arrestation et pendant leur détention. Leurs conditions de détention sont extrêmement misérables, et dans certains cas, représentent un danger pour la vie. La majorité de ces détenus sont retenus dans des prisons à l’extérieur de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza et ce, en violation de la Quatrième Convention de Genève.

En tant que gardien de Loi Humanitaire Internationale, le CICR doit "prendre connaissance de toutes les plaintes basées sur les supposées infractions à cette loi "(article 5.2c des statuts de la Croix Rouge Internationale et du Mouvement du Croissant Rouge).

Cependant, dans le cas des prisonniers palestiniens, cette responsabilité n’a pas été tout à fait clairement remplie. Il nous semble que le CICR a préféré accepter tranquillement les violations considérables et croissantes d’Israel envers les droits des prisonniers palestiniens sans prendre de mesure signicative.

En effet, la détérioration de la situation des prisonniers et des détenus palestiniens a été largement documentée par plusieurs des organisations palestiniennes des Droits de l’Homme tout comme par des institutions internationales et de l’ONU.

Israel continue de pratiquer la torture et d’autres formes de mauvais traitement contre les détenus palestiniens tels que de sérieux passages à tabac, attachés douloureusement et mis dans des positions inconfortables pendant de longues périodes, l’abus psychologique, et les longues périodes de confinement solitaire, et la pression pour collaborer avec les forces d’occupation.

Ces abus ne sont pas limités aux Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza ; Deux Palestiniens de citoyenneté israélienne ont récemment lancé une grève de la faim après avoir passé 54 jours dans des conditions inhumaines dans un centre de détention israélien.

Nous sommes tout particulièrement concernés par des rapports sur le Centre 1391, une prison soi-disant secrète située au nord d’Israel où les prisonniers ont rapportés avoir été violés et sodomisés par des interrogateurs.

À l’intérieur des prisons israéliennes, les prisonniers palestiniens rapportent fréquemment des attaques par des gardiens de prison telles que le lancement de gaz lacrymogène à l’intérieur des cellules des prisonniers, des passages à tabac, le refus de nourriture et de traitement médical et des longues périodes de confinement solitaire.

Des femmes rapportent qu’elles ont été dénudées par des gardiens de prison et enchainées au lit, bras et jambes écartés dans des cellules d’isolement.

Un grand nombre de prisonniers palestiniens qui ont besoin de traitement médical urgent ne reçoivent que des médicaments de base contre la douleur.

Les prisonniers rapportent que la fourniture de traitement médical est souvent utilisée comme une autre forme de coercition contre eux par les autorités de la prison.

Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation des enfants prisonniers palestiniens. Comme vous devez le savoir, en 2002 le Comité de l’ONU sur les Droits de l’Enfance a soulevé publiquement la question du traitement des enfants prisonniers palestiniens par Israel.

Nous sommes inquiets tout particulièrement sur le traitement continuel par Israel des enfants palestiniens de 16 ans et plus comme adultes en violation de la Convention sur les droits de l’enfance des Nations Unies. De plus, il n’y a aucun traitement spécifique pour les enfants palestiniens.

En dépit de ces graves violations des droits des prisonniers, la mission du CICR dans la région effectue seulement des visites tous les six mois dans les prisons centrales palestiniennes. Le CICR n’a pas traité à sa juste valeur notre inquiétude envers les prisonniers palestiniens lors de ces visites, y compris la fourniture de vêtements de nécéssité d’urgence, de chaussures et d’autres besoins personnels pour les prisonniers.

En outre, le CICR n’a pas suivi à sa juste valeur les cas des 19 Palestiniens qui ont été expulsés de la Cisjordanie vers la bande de Gaza. En tant que "personnes privées de leur liberté", elles ont droit au logement, au travail, aux visites régulières et aux contacts avec leur famille et leurs amis.

Bien que nous comprenions qu’Israel pose de véritables obstacles structuraux face au travail du CICR, cette situation doit être abordée de toute urgence. Nous vous invitons donc, en votre position de président du CICR, à prendre immédiatement des initiatives pour réaliser les mesures suivantes :

* Prendre des mesures efficaces et publiques pour faire cesser la pratique de l’incarcération par Israel des prisonniers palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza dans les secteurs situés à l’extérieur des territoires occupés.

* Prendre des mesures efficaces et publiques contre l’utilisation répandue de la torture contre les détenus palestiniens par Israel.

* Prendre des mesures efficaces et publiques contre la pratique de la déportation des prisonniers palestiniens de la Cisjordanie vers la Bande de Gaza par Israel.

* Remplir le mandat du CICR concernant les déportés mentionnés ci-dessus, en tant que personnes privées de leur liberté. Cela inclut des visites et le suivi de la situation de ces personnes concernant le logement, le travail et le droit de voir les familles, les amis et les collègues.

* Demander immédiatement que les prisonniers malades et blessés reçoivent un traitement médical proportionné et approprié.

* Prendre des mesures efficaces et publiques pour faire pression sur Israel pour qu’il ouvre la prison secrète 1391 aux représentants du CICR et aux avocats palestiniens.

* Augmenter d’urgence la fréquence des visites du CICR dans les prisons israéliennes. ·

* Insister sur le fait que les visites du personnel du CIRC dans les prisons israéliennes incluent également la fourniture de besoins urgents tels que des vêtements, des sous-vêtements, des chaussures, des produits sanitaires et du matériel éducatif.

* Faire pression sur Israel pour qu’il permette des visites sans obstruction aux familles de Cisjordanie et de la Bande de Gaza à leurs parents dans les prisons israéliennes. Ces visites devraient avoir lieu dans des pièces non obstruées par une vitre ou d’autres barrières.

* Augmenter la visibilité du travail du CICR au public palestinien, en particulier sur les actions que vous effectuerez concernant les mesures ci-dessus. Ceci devrait être fait en coordination plus étroite avec les organisations palestiniennes des Droits de l’Homme.